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La science moderne est fille de la science antique, c’est-à-dire de la science grecque : ce sont les Grecs qui ont constitué la science sous la forme que nous connaissons aujourd’hui. En effet, avant les Grecs, il n’existait pas de science rationnelle proprement dite, dégagée de toute attache mystique et sacerdotale. Si l’astronomie était cultivée en Égypte et en Chaldée, c’était d’abord pour fixer les époques des fêtes religieuses, et en maintenir la corrélation avec les phénomènes naturels de l’agriculture. C’était aussi pour déterminer les enchaînemens mystérieux que l’astrologie fixait entre la position des astres et les événemens privés ou publics, d’après cette croyance que la vie des hommes et le développement des phénomènes étaient déterminés par la fatalité des influences sidérales qui avaient présidé à leur naissance. La géométrie et la mécanique avaient été poussées assez loin à Babylone, à Thèbes et à Memphis, dans leurs applications au mesurage des champs et à la construction des édifices, comme en témoigne l’étude des monumens indestructibles de la vieille Égypte : l’équilibre de ceux de la Chaldée, construits en briques, effondrés aujourd’hui, avait exigé des connaissances du même ordre, peut-être encore plus développées. Mais les opérations de l’une et de l’autre étaient toujours accompagnées de prières et d’invocations magiques. Dans un autre ordre, c’est sur les traitemens que l’on faisait subir aux métaux, aux poteries, aux verres colorés, aux étoffes teintes, que la science expérimentale s’est exercée d’abord, et la perfection des pratiques d’alors est attestée par les débris des civilisations rassemblés dans nos musées. Or les vieux manuscrits alchimiques nous disent que ces pratiques étaient exposées dans le Livre du Sanctuaire du temple. La médecine y reconnaît aussi ses origines. Ce n’était pas là une vaine métaphore. Les temples, en effet, étaient dans l’Orient antique le dépôt de toute science : aujourd’hui même c’est autour des mosquées que se groupe tout l’enseignement musulman. Mais les membres du sacerdoce d’autrefois n’auraient jamais imaginé que leur double rôle de prêtre et de savant pût être distingué. Ils associaient les pratiques scientifiques avec les prières et les rites religieux, dont l’accomplissement était réputé indispensable pour celui des opérations elles-mêmes. La notion du miracle, accordé par la faveur des dieux et au besoin imposé à leur volonté par les formules de la magie, était jugée inséparable de l’action secrète des forces naturelles. .